J’ai beaucoup aimé un film sur les jeunes de quartiers et la police, visible sur Netflix et réalisé par Romain Gavras. Une scène m’a plus marquée que les autres : les jeunes sont tous en train de se battre contre les policiers, avec des mortiers. Ils veulent protéger leur territoire et à un moment ils barricadent le passage pour que la police ne passe pas ensuite. Ils se sont tous habillés pareil : en survêt’, capuche sur la tête. C’est un film d’action, la manière de filmer est assez brusque, ça va assez vite sinon les images sont nettes et bien cadrées.
Ce film est en forme de cri d’alarme sur l’engrenage de la violence dans les quartiers et banlieues, et il suit pendant une journée le destin de trois frères Karim, Abdel et Moktar. Ce qui m’a un peu choqué c’est le fait que l’un des personnages principaux aille au suicide car son frère voulait sauver un policier, sauf que lui ne le voulait pas. Pourquoi y a t-il eu cette guerre entre policiers et jeunes de quartier ? S’il y a eu cette bagarre et cette violence c’est parce qu’à l’origine la police a tué un garçon après une intervention et les jeunes voulaient se venger. Le personnage principal déclare à une moment : « à chaque fois qu’ils tapent, on tape… à chaque fois qu’ils tuent, on tue« . C’est une phrase très forte, qui m’a impressionnée.
Cette situation créé des tensions dans la famille entre frères où le jeune est mort. La cité où ils vivent est au bord de l’explosion mais Abdel (qui a fait l’armée et rentre de son service) tente de calmer malgré tout cela et d’en appeler à la justice. Moktar lui ne pense qu’à protéger son business de vente de drogue. Et Karim appelle lui les petits du quartier à se soulever contre l’autorité. Ca va déraper. Un engrenage conduira notamment à l’enlèvement d’un CRS et chacun à se questionner sur ce qu’il veut vraiment.
J’ai aimé les scènes d’action dans le film filmées avec réalisme. Mais il est quand même un peu triste, car on y montre la mort à la fin. La musique aussi est dramatique, s’intensifiant selon les scènes d’action. Ca donne un vrai climat. C’est le premier de ce genre que je vois, et cela me donne envie d’en voir d’autres.
(Maëlys, classe de CAP1F)