Parfois la vie dans une classe d’école amène des surprises qui font sourire. Pour Maya, c’était au collège en 5ème, en 2018 un matin : « il est 10h30, je vais en cours de français et tout le monde rentre dans la classe avant moi; le prof va arriver avec 30 minutes de retard. On avait ouvert la porte pour que les autres profs nous surveillent pendant ce temps. Il arrive tout trempé parce qu’il a pris la pluie sur lui malgré un parapluie. Il va pour s’asseoir sur sa chaise et il glisse et tombe au sol devant nous« . Reste alors la réaction de la classe, qu’on devine à peine à ce stade… « Ca a fait un bruit énorme et à cause de cela les autres profs ont cru qu’il y avait une bagarre dans la classe. Et quand ils ont vu qu’il était juste par terre, ils sont repartis dans leur classe. Il s’est relevé et a dit « aïe » car il s’est fait mal aux fesses. Nous on a rigolé sur le coup et toute la journée. Y compris les autres profs qu’on a eu dans la journée, on en a reparlé après et on rigolait toujours« . Le rire est communicatif.
Autre « comique de situation » si l’on peut dire, au dépend de la personne mais qui fait le quotidien de la vie, lié à la météorologie extrême de l’hiver comme le raconte Luna : « Moi en 4ème, au collège J. Baker du Mans, un matin il y avait de la neige et le sol était glissant. J’ai vu une copine glisser sur le sol et qui est tombée en arrière sur les fesses. Sur le coup j’ai eu peur pour elle, qu’elle se fasse mal. Mais elle s’est relevée et après on a de suite rigolé ensemble et on a continué notre journée« .
La glissade par temps de froid, semble un classique du rire juvénile, comme le confirme de son côté Ynes : « on est allé manger avec des copines au self, et puis après on est allé devant le lycée Funey pour voir une autre amie, Stacy en CAP commerce. Il y avait malheureusement une descente et Emmy a glissé sur une plaque d’égout mouillée et durant sa chute ses jambes se sont totalement renversées en montant en l’air« . De quoi rire par réflexe, mais un autre sentiment a pris le pas ici : « Sur le coup a eu peur notamment qu’elle tombe sur la route car elle aurait pu se faire écraser. On l’aide alors à se relever et tout va bien« . Cette fois la réaction de distance et de rire vient d’autrui, en mode observation de la scène : « En face un groupe de garçons nous regarde, et au début ils n’osaient pas mais ils ont fini par rigoler. Après nous sommes allés au tabac voisin acheter une puff et on est retourné en classe et la frayeur était passée« .
Enfin Kelly, raconte une situation qui prend la mauvaise voie : celle du quiproquos et de l’emballement nerveux collectif : « Je suis arrivée un matin en cours de français en 4ème, à l’Institution Saint-Louis à Saumur. Une camarade s’amuse à se balancer sur sa chaise alors que c’est interdit. Au bout d’un moment elle tombe et fait un gros bruit. La prof la reprend et la gronde. Mais nous avons rigolé et elle s’est vexée méchamment, elle s’est même énervée ». Réaction jusqu’ici normale, mais qui s’exacerbe : « Durant cette journée elle s’est même mise à nous insulter et à vouloir nous taper. On ne s’est pas laissé faire. Le lendemain elle est allée voir la directrice sans nous prévenir, qui est revenue alors dans notre classe nous passer un savon. Nous menaçant que la prochaine fois nous aurions un avertissement. On a pris cela pour une injustice« .
Moralité ou tout du moins, leçon de vie : si l’on peut rire de quelqu’un qui glisse ou tombe devant nous, car c’est humain comme réaction, il vaut mieux aller lui demander s’il va bien et l’aider. La bienveillance, au coeur de toutes les vertus.
(rédaction collective, CAP1b)